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Les 5 œuvres qui ont bouleversé les codes de l’histoire de l’art

HISTOIRE DE L'ART 

Anna Rivier - 16 Février 2023

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Collage des 5 oeuvres de l'article

Cette semaine nous avions envie de revenir sur 5 œuvres qui ont marqué l’histoire de l’art entre le 16e et le 20e siècle.
Qu’elles aient été à l’encontre de l’art classique, ou qu’elles aient subi une popularité soudaine,
ces œuvres ont façonné le visage de l’histoire de l’art. 

• • • 1 – Leonard de Vinci, La Joconde, 1503 ~ 1514
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Leonard de Vinci, La Joconde, 1503 ~ 1514

Nous débutons les présentations avec une œuvre ancrée dans l’esprit de tous, « La Joconde ». Créée durant le XVIe siècle, l’œuvre fait partie du mouvement artistique de La Renaissance.

Influencé par la période Antique, ce courant s’appuie sur deux grandes innovations en matière d’art pictural : l’utilisation de la peinture à l’huile et l'utilisation de la perspective linéaire, technique servant à organiser l’image.

Léonard de Vinci, artiste dit « polymathe » (maîtrisant de multiples disciplines artistiques), se lance à cette période dans l’étude picturale de la nature et de l’expression humaine. C’est lors de ses recherches et de ses expérimentations qu’il invente ce qu’il appelle le « sfumato ». Cette technique de peinture, donnant un léger flou au contour de l’image, lui permet de créer le mouvement de ses modèles. C’est avec le sfumato que le peintre créa le portrait le plus emblématique de l’histoire.

Mona Lisa, ou plus communément appelée « La Joconde » est peinte entre 1503 et 1514. L’œuvre est admirée pour son cadrage des plus modernes, ainsi que pour ses mystérieux effets d’optique, comme le regard de la jeune femme, sans cesse en train de fixer son spectateur. C’est son vol au Louvre en 1911 qui lui donnera une notoriété auprès du grand public, qui ne cesse depuis, de se presser pour l’admirer.

• • • 2 – Michel Ange, La chapelle sixtine, 1508 ~ 1512
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Michel Ange, Fresques du plafond de la chapelle Sixtine, 1508 ~ 1512

Continuons avec une autre œuvre emblématique de la période de La Renaissance, la colossale peinture du plafond de la chapelle Sixtine par Michel Ange.

À l’époque, le pape Jules II a vent du talent du jeune Michel Ange grâce à sa sculpture nommée « David » de plus de 4 mètres de haut à Florence. Et c’est après de longues négociations, que le pape confia à l’artiste la lourde tâche de peindre la fresque du plafond de la célèbre chapelle Sixtine.

C’est après 4 longues années de travail et de dévouement que Michel Ange achève son œuvre monumentale. Aujourd’hui encore, la fresque ne cesse d’être admirée par les visiteurs du monde entier qui sont toujours subjugués devant tant de beauté. L’œuvre n’en reste pas moins complexe et témoigne d’une grande passion pour la représentation du corps humain durant cette période de La Renaissance.

« Il s'agit d'un bien culturel d'une valeur inestimable, qui possède un caractère universel. En témoignent les innombrables pèlerins venus de toutes les nations du monde, qui visitent ce lieu pour admirer l'œuvre des plus grands maîtres et reconnaître dans cette Chapelle une sorte de synthèse admirable de l'art pictural.» Pape Jean-Paul II, 1994

• • • 3 – Edouard Manet, Le déjeuner sur l’herbe, 1863 
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Edouard Manet, Le déjeuner sur l’herbe, 1863

Poursuivons avec la période tant controversée, en matière de production picturale, qu’est le XIXe siècle. À cette période, la peinture connaît de grandes mutations et marquera à jamais l’histoire de l’art.

Représentée par de grands changements d’esthétismes, cette période est connue pour l’apparition de la peinture romantique, mais aussi de l’impressionnisme. C’est également l’époque de la confrontation entre l’art officiel, dicté par les institutions, et la naissance de l’art moderne par des artistes avant-gardistes, allant à l’encontre des codes de l’académisme.

Édouard Manet est le peintre qui incarne à la perfection cette transition esthétique du XIXe siècle. La carrière de l’artiste est rythmée par les succès autant que par les scandales. Après avoir été refusé aux Beaux-Arts, il intègre en 1850 l’atelier du peintre Thomas Couture, une figure emblématique de l’art académique de l’époque.

En 1863, il peint « Le Bain », plus tard renommé « Le déjeuner sur l’herbe », où quatre personnages partagent un pique-nique au cœur des bois dans un décor très théâtral. Ce qui a fait de cette toile toute sa célébrité, c’est son non-respect des codes académiques de l’époque en matière de proportions et de perspective.
De plus, la représentation de deux femmes dévêtues, qui s’apparenteraient à des prostituées en compagnie d’hommes, marque les esprits de l’époque. Pour ces raisons, sa toile sera refusée au Salon d’art de 1863 et fera donc partie de la sélection de toiles du « Salon des refusés », au côté de 1 200 autres œuvres. Manet sera l’illustration de l’avènement d’une modernité artistique, en opposition avec le goût officiel et l’Académie des beaux-arts.

• • • 4 – Andy Warhol, Shot Sage Blue Marilyn, 1964
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Andy Warhol, Shot Sage Blue Marilyn, 1964

Le XXe siècle est connu pour ses multiples courants artistiques, mais surtout pour l’émergence de l’art moderne. Les artistes mettent de côté la contrainte figurative, pour laisser place à des œuvres en rupture avec les codes classiques de l’art.

Né en 1928, Andy Warhol est un artiste américain qui deviendra la figure phare du mouvement « Pop Art ». Contre le système consumériste de l’époque, il s’inspire des situations de la vie courante, formatées par les médias et la publicité.

Aussi populaire, que controversé, Andy Warhol s’attaque en 1962 aux photos de stars qu’il reproduit grâce au procédé de sérigraphie. Cette technique d’imprimerie utilise des pochoirs interposés entre l’encre et le support.

En 1964, l’artiste fan d’Hollywood, crée un portrait qui marquera à jamais les esprits et l’histoire de l’art, celui de Marilyn Monroe, légende de la féminité hollywoodienne. Pour cette œuvre, Warhol combine des aplats de couleurs sur une photographie en noir et blanc. Pour faire revivre Marilyn, décédée en 1962, il travaille l’accentuation de son côté pin-up : ses lèvres, son maquillage et le blond de ses cheveux. Elle redevient un objet de désir et une icône. De nombreux journalistes ont défini ce portrait comme étant la « Joconde du XXème siècle ».

Il y a quelques mois à New York, l’œuvre mise en vente aux enchères s’est vendue en seulement 4 minutes pour 195 millions de dollars. C’est un record pour une œuvre d’art du XXe siècle.

• • • 5 – Dmitri Vrubel, Mon Dieu aide-moi à survivre à cet amour mortel, 1990
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Dmitri Vrubel, Mon Dieu aide-moi à survivre à cet amour mortel, 1990

Les années 1990 sont le berceau de nombreuses mutations, notamment par de grands changements géopolitiques mais aussi par l’avènement d’internet. Dans l’art aussi ces changements se sont fait ressentir. Les artistes sont en quête d’un mode d’expression et d’une réappropriation des lieux publics. C’est ainsi que les rues se retrouvent couvertes de graffiti, stickers, affiches et font naître le « Street art ». Pour les street-artistes, l’art urbain est né du désir de provoquer et de représenter, aux yeux de tous, ce que tout le monde essaye de cacher.

De nationalité russe et allemande, l’artiste Dmitri Vrubel est né et grandit à Moscou dans un contexte de guerre froide. Lorsqu’il était en Russie, l’artiste était contre le gouvernement du pays. Il organisait même des expositions d’art clandestines via le collectif d’art progressiste le « Club d’avant-garde » dont il était membre.

En 1990, après la chute du mur de Berlin, l’artiste quitte Moscou pour aller en Allemagne. Cette même année, il devient célèbre grâce à l’œuvre « Mon Dieu aide-moi à survivre à cet amour mortel » qu’il réalise sur une partie des 1,3 km restant du mur de Berlin, transformés en une fresque géante. En parallèle, des centaines d’artistes de rue viennent s’exprimer sur cette fresque à ciel ouvert, renommée alors East Side Gallery.

Son œuvre est la reproduction de la célèbre photo de 1979 du français Régis Bossu, celle d’un baiser entre le dirigeant de l’URSS, Léonid Brejnev et du dirigeant de la RDA, Erich Honecker. L’œuvre évoque alors la soumission de l’Allemagne de l’Est à la politique russe, dans une optique de dénonciation et de satire, au travers de l’art urbain.

• • • Le mot de la fin 

Nous constatons que peu importe les époques, les artistes ont toujours bousculé les codes de l’histoire de l’art.
Du XVIe au XXe siècle et même de nos jours, l’art se réinvente sans cesse, et les artistes sont à la recherche de leur propre mode d’expression, allant souvent à l’encontre du politiquement correct


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